L’histoire du Billard

        Vous entendez le mot  » billard », vous imaginez…

 … une salle à l’ambiance feutrée … une table munie de bandes, l’ensemble recouvert d’un tapis vert ou peut être bleu, la table de billard est éclairée…

vous imaginez des billes blanches, rouges ou multicolores, et, pourquoi pas, chacune d’elles porte un numéro…

Vous imaginez aussi des queues de billard et une craie bleue.

        Cette image est celle du billard contemporain. Pourtant, le billard qui a passionné nos ancêtres n’a pas toujours eu cette représentation.

        Avant de se jouer sur une table, le billard se joue sur le sol.

        Gutemberg a inventé l’imprimerie, Niepce la photographie, mais il n’y a pas d’inventeur pour la roue, il en est de même pour le billard.

        Le billard trouve donc ses origines dans des jeux qui se pratiquent sur le sol.

 Le billard de terre

        Il se pratique en France sous le nom de « Palle mail », en Espagne c’est la « Vilorta », « boccie » en Italie. En Angleterre, c’est le « pall-mall » (croquet) ou le « ball-yards ».

        L’ancêtre du billard qui est en fait une forme de croquet, se joue sur des pelouses avec un bâton recourbé qui sert à pousser des billes en bois (d’une dizaine de centimètres de diamètre) sous des arceaux.

        Ce bâton recourbé (en bois de gayac ou de cormier) qui ressemble à un club de golf a une grande importance historique…

        Il s’appelle « ball yard » en Angleterre, bilhard ou billard en France. Il se nomme « biglia » en Italie et « vilorta » en Espagne.

        C’est de toute évidence ce morceau de bois recourbé qui a donné son nom au billard contemporain.

 Le billard sur table

        En France, le premier billard sur table identifié est celui de Louis XI, il aurait été construit vers 1429. A cette époque, on pousse encore les billes avec un bâton recourbé, l’objectif est toujours de faire passer une bille au travers d’un arceau.

        Il faudra attendre le début du XVIII ème siècle pour voir disparaître le bâton recourbé au profit de la queue de billard.

        Longtemps, les billards possèdent six belouzes. Elles servent à récupérer les billes de bois qui sortent de la table.

        Ce type de billard appelé maintenant billard anglais laissera sa place vers 1850 à un billard sans belouzes, on y joue la carambole à trois billes, le billard français est né.

Le matériel de jeu

        Un billard est composé d’un imposant châssis métallique qui reçoit une ardoise dont l’épaisseur peut varier de  trois à cinq centimètres. L’ardoise a été choisie pour sa planéité. Vers 1835, elle a remplacé le marbre qui lui-même avait succédé aux tables de pierre.

        C’est à cette époque que les bandes en caoutchouc font leur apparition.

        La queue de billard qui a remplacé le bâton recourbé appelé bilhard subit une transformation révolutionnaire vers 1823. Le professeur Mingaud vient d’inventer le procédé. Le procédé est une petite rondelle de cuir collée à l’extrémité de la flèche. Il va permettre d’exécuter des coups inconnus jusqu’alors, en particulier l’effet « rétro » qui consiste à faire reculer une bille.

        Afin d’éviter les « fausses queues », chacun aujourd’hui passe sur le procédé une craie bleue qui améliore l’adhérence entre la queue et la bille. Cette craie, on la doit à l’Anglais John Carr. Elle s’est d’abord appelée  « blanc d’Espagne », aujourd’hui, c’est le bleu.

        Afin d’améliorer le roulement des billes, les tables de billard sont chauffées. Jusqu’à 1830, les billards sont chauffés avec des lampions qui céderont la place aux lampes à pétrole. En 1900, les billards sont chauffés au gaz. L’électricité va définitivement remplacer le gaz vers 1925. A force égale, le chauffage d’un billard multiplie par 1.5 le parcours d’une bille.

 

 

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